Le burnout est devenu un phénomène très courant. Il peut affecter des personnes de professions et modes de vie très diverses. Bien que de nombreux facteurs contribuent au burnout (surcharge de travail, mauvais équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et attentes élevées), un facteur souvent négligé est l'incapacité à dire « non ». Ceux qui ont du mal à établir des limites avec les autres, et même avec eux-mêmes, sont plus à risque de connaître un épuisement professionnel. Comprendre les racines psychologiques de ce comportement et ses conséquences peut aider les individus à mieux contrôler leur bien-être physique et mental.
Un rapide éclairage sur le burnout
Le burnout est un état d'épuisement physique et émotionnel chronique qui résulte d'une exposition prolongée à des situations stressantes, particulièrement dans les environnements professionnels. L'Organisation Mondiale de la Santé (
OMS) reconnaît le burnout comme un syndrome résultant d'un "
stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès". Ses symptômes incluent des sentiments d'épuisement, une distanciation mentale accrue vis-à-vis de son travail, et une efficacité professionnelle réduite. Nous avions précédemment dédié un article au sujet disponible
ici.
Bien que le burnout soit généralement associé au travail, il peut également toucher des individus dans d’autres rôles, comme les aidants familiaux. Les sollicitations augmentent et peuvent venir de domaines très divers. L'incapacité à dire « non » peut aggraver le stress et entraîner de graves conséquences.
La psychologie derrière le fait de dire "oui"
Au cœur du problème du burnout se trouve le désir humain de plaire aux autres et d'éviter les conflits. Beaucoup de gens trouvent difficile de dire non, poussés par la peur de décevoir les autres, un besoin de validation, ou un sens du devoir. Les psychologues soulignent plusieurs facteurs qui contribuent à ce comportement :
1. Peur du rejet
Les personnes qui disent habituellement « oui » peuvent craindre qu'en refusant une demande, elles nuisent à leurs relations, qu'elles soient personnelles ou professionnelles. Elles peuvent redouter d'être perçues comme non coopératives ou égoïstes, ce qui peut mener à un schéma de surengagement.
2. Besoin de plaire
Certaines personnes ont été élevées dans des environnements où elles ont appris à mettre les besoins des autres avant les leurs. Cela peut mener à une mentalité de vouloir plaire, où dire « non » semble trahir des valeurs profondément ancrées.
3. Culpabilité
La culpabilité joue également un rôle significatif. Certains ressentent que, en disant « non », ils laissent tomber quelqu'un ou créent du stress supplémentaire pour les autres, ce qui les oblige à en faire plus que ce qu'ils peuvent...